Ce mercredi 22 mai 2019, Dudelange organisait la 18e édition de son sommet économique local. L’occasionp our les différents intervenants de revenir sur les projets actuels et les perspectives d’avenir de la commune, mais aussi de rendre compte des évolutions auxquelles est confronté le monde du travail.

C’est Dan Biancalana, bourgmestre de la Ville, qui a pris la parole en premier, dans une salle remplie de nombreux représentants d’entreprises installées à Dudelange. Dès le début de son intervention, il a souhaité rassurer ces derniers, en mentionnant que « les entreprises locales n’étaient pas des corps étrangers à la Ville, mais bien des entités qui en font pleinement partie ». « Vous devez nous considérer comme un partenaire, nous sommes disponibles pour vous aider et échanger de manière constructive ».

A l’heure actuelle, la population dudelangeoise connaît une croissance continue et dépasse les 21.000 habitants : « Les jeunes familles sont nombreuses à s’être installées ces dernières années, ce qui est forcément positif pour l’avenir » souligne le bourgmestre. Face à cette augmentation, Dudelange ne peut évidemment pas rester les bras croisés, et c’est la raison pour laquelle l’offre de logements constitue un enjeu crucial pour la Ville : « Le quartier Lenkeschléi apportera 250 logements supplémentaires, celui de Neischmelz 1.000 ».

Autre sujet qui mobilise les autorités communales, celui du commerce de proximité. Pour relever ce défi, plusieurs initiatives ont été mises en place : l’organisation des premières Assises nationales du commerce, la création d’un observatoire du commerce, l’embauche d’un City Manager, la gestion de certaines surfaces vacantes, etc. « L’objectif est d’attirer de nouveaux commerces, pour proposer une plus grande diversité dans le centre, mais aussi pour créer de nouveaux emplois ».

L’aspect social était d’ailleurs le dernier volet développé par Dan Biancalana : « L’emploi fait clairement partie de nos préoccupations, et nous sommes par ailleurs le deuxième employeur dudelangeois. A titre d’exemple, en 2018, dans un souci de réinsertion professionnelle, nous avons embauché 5 chômeurs de longue durée, tous âgés de plus de 50 ans, dans nos différents services communaux ».

Impact de la digitalisation dans le monde du travail

Dan Kersch, ministre du Travail et de l’Emploi, est ensuite revenu sur l’impact de la digitalisation dans le monde du travail. « Avec elle, les entreprises sont confrontées à de nouveaux défis. Si cela peut sembler effrayant, c’est pourtant une chance unique de pouvoir repenser le travail et les conditions dans lequelles il est effectué ».

Si le ministre reconnaît que des emplois sont amenés à disparaître ou à évoluer, il souligne que certains textes légaux doivent également être modifiés en fonction des changements apportés par la digitalisation : « Les travailleurs doivent conserver leurs droits dans ce monde en pleine évolution, et ce même s’ils sont amenés à changer de poste ».

L’un des sujets phares, pour Dan Kersch, est donc celui de la formation. Celle des jeunes évidemment, mais aussi de ceux déjà présents sur le marché du travail, de manière à ce qu’ils puissent répondre aux attentes actuelles et futures de leur employeur ».

Le ministre a mentionné que le bien-être au travail était également une priorité de son mandat. Parmi les sujets majeurs auxquels il s’intéresse, celui de la flexibilité, du télétravail, mais aussi du droit à la déconnexion.

S’adressant aux représentants des entreprises présents dans la salle, Dan Kersch leur a glissé un mot au sujet des conventions collectives et les a invités à en conclure si ce n’était pas encore fait.

Des demandeurs d’emploi dudelangeois accompagné de A à Z

Fabio Scolastici, conseiller du département du développement de l’emploi et de la formation de l’ADEM, a, pour sa part, livré un aperçu du marché de l’emploi au niveau national, puis local.

Concernant les chiffres luxembourgeois, le chômage connaît une nette baisse sur une année (déc. 2017 – déc. 2018), -12.1%, « ce qui démontre que les efforts réalisés portent leurs fruits ». Au niveau dudelangeois, Fabio Scolastici a indiqué que 636 citoyens étaient actuellement sans emploi, « une situation loin d’être catastrophique, puisque la majorité d’entre eux sont inscrits à l’ADEM depuis moins de 12 mois ».

Richard Marx, du service local de l’emploi, a ensuite pris le relais. Il a mentionné que 400 demandeurs d’emploi avaient été accompagnés dans leurs démarches en 2018, et qu’ils avaient bénéficié d’un suivi personnalisé, « tant pour retrouver un emploi selon leurs qualifications, que pour se reconvertir ». Il a, par ailleurs, invité les entreprises dudelangeoises à se manifester auprès de lui si elles désirent accueillir des demandeurs d’emploi pour un stage de 2 à 6 semaines, « afin de les réintégrer progressivement sur le marché du travail ».

Quant à Claude Leners, City Manager à Dudelange, il a dressé un rapide bilan depuis son arrivée à cette fonction il y a deux mois. « Les premiers contacts que j’ai pu avoir avec les commerces et entreprises sont très positifs. Dudelange a beaucoup plus à offrir que ce qu’on ne pense, et ces acteurs doivent clairement se positionner comme des ambassadeurs de notre Ville ».

La matinée s’est conclue par un tour de table permettant aux différentes entreprises présentes de prendre la parole et de poser leurs questions aux acteurs concernés.